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Publié dans Le métier

La correction professionnelle, en quoi cela consiste-t-il ?

Un texte truffé de fautes ne donne pas la meilleure des impressions au lectorat, et ce, malgré la qualité des propos tenus. Vous pouvez bien sûr demander à des proches ou à des collègues de vous relire. Votre oncle à la retraite qui a enseigné le français sera ravi de corriger votre prose, tout comme votre sœur qui a toujours excellé en orthographe. Vous pouvez aussi passer votre document à la moulinette d’un logiciel de correction. Cependant, la correction ne dépend pas que de l’orthographe ou de la grammaire.

La correction professionnelle vous garantit la qualité d’un écrit, tant sur le fond que sur la forme, dans le but de sa publication. Elle vise non seulement à corriger les erreurs et coquilles, mais encore à parfaire la lisibilité tout en préservant le style et le sens. Elle se décline en trois étapes.

La préparation de copie concerne un texte définitif qui n’a pas été corrigé. C’est la phase la plus longue, celle qui consiste à rendre le texte « propre ».

Elle comprend :

  • l’orthotypographie (ensemble de règles régissant la mise en forme typographique) ;
  • la correction des erreurs d’orthographe, de grammaire, de conjugaison et de ponctuation ;
  • l’amélioration de la syntaxe ;
  • la vérification des informations, des anachronismes, de la sémantique ;
  • la détection des pléonasmes, des anglicismes, des répétitions, des incohérences du récit.

La relecture-correction, dite correction des premières épreuves, s’applique à un manuscrit déjà corrigé.

Cette étape concerne :

  • l’harmonisation de l’orthotypographie, du style, de la graphie des noms propres, des néologismes, etc. ;
  • une lecture particulièrement attentive aux règles typographiques, à l’orthographe, à la grammaire ;
  • des propositions de réécriture, d’amélioration de la syntaxe ou du vocabulaire ;
  • un contrôle du sens en comparant un texte traduit à la version originale ;
  • la vérification de la mise en page (emplacements des éléments visuels, sauts de ligne, hiérarchie des intertitres…), de la composition du texte et de ses paragraphes (interligne, retraits, alignements, marges, coupures de mots, etc.), de la table des matières, des illustrations, des renvois internes, notes et appels de note, de la pagination, des titres courants, des pages liminaires…
  • une lecture critique des éléments visuels, graphes, etc.

La correction des secondes épreuves définit l’ultime étape avant le BAT (bon à tirer = bon pour l’impression). À l’issue de cette relecture, le texte ne doit plus comporter ni coquille ni faute ; la maquette est parfaitement respectée quant aux contraintes du nombre de caractères, le contenu entièrement vérifié et validé.

Cette dernière lecture implique les vérifications suivantes :

  • une relecture orthotypographique attentive ;
  • le contrôle de la maquette et de la mise en page, des unifications, du foliotage des renvois internes ;
  • la numérotation des index ;
  • le pointage des corrections effectuées sur premières épreuves (selon la commande).
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L’écriture inclusive

L’écriture inclusive trouve naturellement sa place dans notre société où la discrimination est de plus en plus répressible, où l’on tend vers un monde égalitaire, où l’on revendique son appartenance ou non à un genre. De plus, le français est une langue vivante et évolue en même temps que nous.

On a beaucoup parlé du point médian qui a ses adeptes comme ses détracteurs, mais ce n’est qu’une solution parmi d’autres. Pour garder un texte lisible, il vaut mieux ne pas en abuser.

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Liste de sites utiles pour écrivains et correcteurs

Les sites utiles pour les écrivains

Vocabulaire, synonymie ou proxémie, conjugaison, orthographe ou grammaire, on n’a pas toujours accès à l’ouvrage dont on aurait besoin. Vous trouverez ici une liste de sites utiles à l’écriture, qui s’enrichira au fil de mes recherches.

  • Le CNRTL vous offrira de multiples onglets, et ressources. Des définitions du TLFI à celles de toutes les éditions de l’Académie française, des dictionnaires modernes au Dictionnaire du Moyen Français, de la synonymie à la proxémie, je vous laisse découvrir cette mine d’or.


  • Ah, les verbes d’incise pour les dialogues… Hormis les habituels dire, demander, répondre, on peut vite se trouver à court de solutions. Or, nombre de verbes expriment un sentiment ou un état. Ils vous seront bien plus utiles qu’un synonyme et vous épargneront les participes présents ou compléments qui alourdissent l’incise. Cette dernière (la plus brève possible) permet de ne pas perdre le fil lors d’une discussion entre plusieurs personnages. Elle ne doit pas être systématique.

    Voici un tableau, concocté par un auteur, qui pourra vous aider :
  • Je me sers beaucoup du CNRTL, mais aussi de la vitrine linguistique québécoise dans Termium Plus, dont la rubrique du guide du rédacteur.



    Et son fameux rouleau des prépositions, entre autres :


    Exemple :


  • Dans la page « Navigateur linguistique » du site Gouvernement du Canada, on découvre la version remaniée, et les mêmes rubriques, mais je garde une préférence pour Termium Plus, à l’interface plus intuitive, bien que vieillotte.

  • Que diriez-vous d’une liste de charnières pour remédier à la récurrence de certaines transitions ?


  • N’oublions pas les versions gratuites de dictionnaires consultables en ligne,
    dont Le Larousse et Le Robert.

  • Et pour la conjugaison, une valeur sûre :


    Il existe même des applications pour nos téléphones ! Mais elles sont payantes…